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Projet de loi de simplification de la vie économique et ses impacts potentiels sur les baux commerciaux

L’Assemblée nationale a adopté le 17 juin 2025 le projet de loi de « simplification de la vie économique ». Ce projet intègre des mesures qui  touchent à la réglementation des baux commerciaux.

Ce texte devra être examiné par une commission mixte paritaire afin de permettre son adoption définitive  mais en l’état cette réforme est susceptible de modifier l’équilibre des relations entre bailleurs et preneurs.

Voici les principales dispositions envisagées :

          –   Mensualisation des loyers : le preneur pourra exiger un paiement mensuel s’il en fait la demande. Actuellement, le bail commercial prévoit dans la plupart des situations un paiement trimestriel et par avance des loyers.

          – Encadrement des garanties locatives : les garanties financières exigibles par le bailleur (dépôt de garantie, caution bancaire, etc.) seront plafonnées à un trimestre de loyer, quelle que soit leur forme.

          – Taxe foncière, elle sera automatiquement à la charge du bailleur. Actuellement la refacturation de la taxe foncière au preneur relève de la liberté contractuelle.

Mais des questions se posent encore sur ces dispositions qui devront être clarifiées par la commission mixte paritaire, et notamment sur leur caractère d’ordre public et sur leur application de plein droit ou non aux baux commerciaux en cours.

Publié le 21/07/2025.

 

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Focus : le marché des locaux d’activité – T2 2025 – Région Lyonnaise

.Une demande placée toujours orientée à la baisse.

Au 1er semestre 2025, le marché des locaux d’activité en région lyonnaise affiche une demande placée de 130 000 m², soit une baisse de 4 % sur un an. Ce recul s’inscrit dans un contexte économique incertain, marqué par des tensions géopolitiques et un ralentissement conjoncturel. Les délais de signature s’allongent, et de nombreux projets sont reportés ou annulés.

Sur deux ans, la contraction est plus marquée encore, avec une baisse de 34% par rapport au 1er semestre 2023 (198 000 m² commercialisés).

Des valeurs qui  resistent malgré le contexte.

A la location, la dynamique d’accroissement de l’offre, associée à une demande en repli, entraine un mouvement de stabilisation des valeurs :

Loyer moyen neuf 98 € m² an

Loyer moyen seconde main 86 € m² an

Du côté de l’acquisition, les prix dans le neuf sont légèrement en recul, tandis que le prix de seconde main progresse, atteignant un prix moyen de 1 200 €/m².

Juillet 2025.

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Bail commercial- répartition des charges et travaux

La loi du 18 juin 2014 (loi Pinel) est venue modifier la règle de répartition des charges en matière de baux commerciaux. Dans un souci de transparence, le législateur a clarifié les responsabilités des parties afin de prévenir les litiges.

 En effet avant l’entrée en vigueur de la loi Pinel, la répartition des charges résultait de la négociation contractuelle ; aucune disposition ne réglementait la répartition des charges entre bailleur et preneur, ce qui conduisait souvent à des déséquilibres et à des contentieux.

Ainsi l’article L 145-40-2 du Code de commerce précise et fixe les règles de répartition des charges entre les parties.

            – Le bail doit comporter un inventaire précis et limitatif des catégories de charges, impôts, taxes et redevances liés à ce bail, avec l’indication de leur répartition entre bailleur et locataire. Cet inventaire donne lieu à un état récapitulatif annuel adressé au preneur.

L’article pose le principe selon lequel ne peuvent être imputés aux locataires que les travaux, charges et taxes expressément mentionnés dans le bail. En d’autres termes, si le bail ne prévoit pas clairement l’imputation des charges, celles-ci restent à la charge du bailleur.

– Lors de la conclusion du bail, puis tous les trois ans, le bailleur doit communiquer au locataire un état récapitulatif des travaux qu’il a réalisés au cours des trois années précédentes ; et un état prévisionnel des travaux qu’il envisage d’effectuer dans les trois années suivantes, assorti d’un budget prévisionnel.

Par ailleurs, l’article R-145-35 du Code de commerce précise la liste des charges ne pouvant être imputées au locataire.   

– Les grosses réparations prévues par l’article 606 du Code civil.

– Les travaux de conformité et ceux ayant pour objet de remédier à la vétusté du bien ou de l’immeuble quand ils relèvent des grosses réparations.

– Les honoraires du bailleur liés à la gestion des loyers.

– Les impôts, taxes et redevances dont le redevable est le bailleur (à l’exception de ceux liés à l’usage du bien ou à un service dont le locataire bénéficie , de la taxe foncière et des taxes qui y sont additionnelles).

-Dans un ensemble immobilier, les charges, impôts, taxes et redevances  ainsi que le coût des travaux relatifs à des locaux vacants ou imputables à d’autres locataires.

 

Toutes les autres dépenses pouvant par principe êtres réparties entre le bailleur et le locataire.

Publié le 25/04/2025.

 

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Immobilier d’entreprise Région Lyonnaise – Bilan 2024

Locaux d'activité

Net recul de la demande placée.

Affecté par un climat des affaires fragile reflétant un situation économique incertaine et par le durcissement des conditions d’emprunts bancaires, le marché des locaux d’activité accuse un net repli.

Avec 253 00 m² transactés le marché subit une baisse en volume de 25 % sur un an et un recul du nombre des transactions de 20 % ( 319 mouvements VS 400 mouvements en 2023 ).

Le ralentissement de la demande et la libération de surfaces par les entreprises fragilisées par la conjoncture économique ont contribués à l’augmentation significative du stock de l’offre disponible immédiate : + 35 % sur an.

 

Les valeurs restent stables , signe de la confiance des acteurs d’un marché  qui demeure structurellement sain.

Chiffres clés :

Immobilier logistique

Un marché toujours à la peine.

Avec 250 000 m² placés le marché de l’immobilier logistique continue d’évoluer loin de ses standards habituels en Région Lyonnaise. Et ce d’autant plus que la transaction Amazon représente à elle seule 160 00 m².

Seulement 7 transactions ont été enregistrées en 2024 vs 15 en 2023.

 

L’offre disponible immédiate fin 2024 reste déficitaire. La libération de surface attendue en 2025, consécutive aux difficultés rencontrées par les acteurs de la supply chain qui évoluent dans un environnement économique incertain , devrait fluidifier l’offre et contribuer au ralentissement du rythme de l’évolution des loyers.

Chiffres clés :

Bureaux

Un marché qui de stabilise.

L’année 2024 cumul 249 000 m² de surfaces de bureaux commercialisés, ce volume stable au regard de l’année 2023 permet d’acter la fin  de la dynamique baissière.

Le volume reste toutefois en deçà de la moyenne décennale ( 295 000 m² /an ).

L’offre immédiate continue sa progression et le taux de vacance passe la barre des 7%.

Chiffres clés :

Investissement

 

.Le volume des investissements repart à la hausse et atteint 837 M€ en 2024 soit une progression de +16 % par rapport à 2023.

Néanmoins les volumes investis restent en recul de 41 % par rapport à 2022.

Les entrepôts continuent d’attirer les investisseurs : 288 M€ investis en 2024 vs 180 M€ en 2023.

Chute des investissements concernant le segment des locaux d’activité ( -30 % sur un an ).

Chiffres clés :

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Focus : le marché des locaux d’activité au 1T2024

Un marché dans l’attente …

En Région Lyonnaise 50 000 m² environ ont été placés soit une baisse en volume de 31% par rapport au 1T2023 (pour 85 transactions). 

Les utilisateurs face à la conjoncture géopolitique et économique demeurent prudents.

Le marché de l’acquisition est contraint par les incertitudes relatives à la trajectoire des taux d’intérêts.

La hausse des valeurs locatives freine les locataires qui cherchent à rationaliser leurs surfaces ( baisse du panier moyen de 760 m² à 580 m² ). 

Le loyer moyen de seconde main atteint 89€/m²/an (pour 80€/m²/an en 2023) , le loyer moyen neuf passe de 96€/m²/an à 108€/m²/an.

Stabilité des prix à l’acquisition dans le neuf et le seconde main.

Avril 2024.

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Décret BACS – l’essentiel !

Après le décret tertiaire, le décret BACS.

En échos au  décret tertiaire qui vise  à réduire les consommations d’énergie finale de l’ensemble du parc tertiaire : bureaux, locaux d’activité, entrepôts logistiques…, le décret BACS mis à jour en avril 2023  prévoit l’équipement dans tous les bâtiments d’un système d’automatisation et de contrôle d’ici 2027. La mise en place de ce système ( type GTB) permettra ainsi d’atteindre les objectifs fixés dans le décret tertiaire.

Pour rappel et dans un contexte marqué par l’accélération du changement climatique, le décret tertiaire impose aux immeubles à destination d’entrepôt , locaux d’activité et bureaux de diminuer leur consommation d’énergie de 60% d’ici 2050.

En pratique les bâtiments équipés d’un système de chauffage ou  de climatisation, combiné ou non avec système de ventilation et dont la puissance nominale est supérieur à 70 KV, devront installer un système BACS ( Building automation and control system) pour piloter et ajuster leur consommation énergétique selon le calendrier suivant : 

– A partir du 1er janvier 2024 pour les bâtiments neufs

– A partir du 1er janvier 2027 pour les bâtiments existants.

En résumé le décret tertiaire impose une obligation de résultat pour les bâtiments disposant d’une activité tertiaire sur plus de 1000 m²  , le décret BACS donne un moyen d’atteindre les objectifs.

Rédaction le 10/04/2024

Source photo : Pixabay

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Immobilier d’entreprise Région Lyonnaise – Bilan 2023

Locaux d'activité

Un marché résilient et solide.

Dans un contexte économique dégradé, et alors que toutes les autres classes d’actifs – bureaux , logistique – accusent un net repli, le volume de la demande placée en locaux d’activité reste stable et progresse même légèrement par rapport à l’année dernière ( + 0,50 % ).

Les valeurs locatives sont clairement orientées à la hausse . Le loyer moyen neuf atteint 96 € HT m² an  soit une augmentation de plus de 10% sur un an , le loyer moyen de seconde main enregistre une hausse de 15% sur un an pour s’établir à 80 € HT m² an.

Le stock de l’offre immédiate représente 330 000 m² (vs 340 000 m² en 2022 ) soit une année de consommation.

Chiffres clés :

Immobilier logistique

Fort recul de la demande placée.

Au niveau national le marché de l’immobilier logistique enregistre une baisse en volume de la demande placée de 24% en 2023, le ralentissement est encore plus marqué en Région Lyonnaise ou le repli est de l’ordre de 36 % sur un an. Cette  baisse est la combinaison de deux facteurs : un contexte économique peu favorable mais surtout une pénurie de l’offre disponible, essentiellement nourrie par l’absence de foncier alloué au  développement de nouvelles plateformes logistiques conséquence des politiques environnementales limitant la création de nouvelles zones artificialisées. 

Le stock de l’offre immédiate représente 100 000 m² (160 000 m² en développement ) ainsi le taux de vacances est très faible ( 0,25%).

Les fondamentaux solides de cette classe d’actif portés par la vitalité du e-commerce et des besoins en logistique des activités industrielles conjugués à une offre contrainte entrainent une hausse des valeurs locatives.

Chiffres clés :

Bureaux

Baisse significative des transactions.

Avec 248 00 m² placés le marché Lyonnais enregistre une baisse de 24 % sur un an , le volume est en dessous de la moyenne décennale ( 295 00 m²/an).

Chiffres clés :

Investissement

Un marché en net repli

Le marché Lyonnais de l’investissement accuse un repli de 50% sur un an entrainé par un effondrement du marché des bureaux.

A noter la progression et le dynamisme du segment de la logistique qui progresse et représente 25% des volumes investis.

Chiffres clés :

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Focus – Evolution des taux d’intérêts

 

Après une longue période de taux d’intérêts restés à des niveaux historiquement bas l’immobilier commercial – bureaux, locaux industriels et entrepôts – a été exposé depuis l’année 2022 à la brusque hausse des taux.

En l’espace de moins de 24 mois les perspectives du secteur de l’immobilier d’entreprise ce sont dégradées en raison de l’impact négatif de la hausse des taux d’intérêts sur les valorisations et le coût de la dette.

Même si ce cycle haussier est à priori terminé , la BCE ayant mis fin à la hausse de ses taux, ses effets n’ont pas fini de se transmettre au marché de l’immobilier d’entreprise. D’autant que si une stabilisation des taux semble actée, la question d’une baisse à venir reste incertaine .

Une évidence se pose pour les bailleurs et investisseurs , la création de valeur et son corollaire la rentabilité impose un réajustement de la valorisation des actifs immobilier à la baisse.

Le 18/12/2023

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Objectif ZAN – Késako ?

La loi climat et résilience de 22 Août 2021 fixe deux objectifs aux territoires : d’une part la réduction de 50% en dix ans (2021-2031) du rythme d’artificialisation des sols en France; de l’autre l’atteinte d’ici 2050 d’un rythme de zéro artificialisation nette des sols.

Après 2050 il ne sera donc plus permis d’urbaniser des sols naturels, agricoles, boisés ou végétalisés sans compensation . En d’autres terme il faudra faire la « ville » sans artificialiser des sols , sauf à renaturer des espaces urbanisés de façon équivalente.

Cet objectif fixé par la loi climat et résilience soulève nombre d’inquiétudes de la part des élus locaux et  des porteurs de projets, en effet si l’esprit de la loi est simple son application l’est beaucoup moins. La promulgation de la loi  » ZAN » du 20 Juillet 2023 tente de répondre à un certain nombre de ces interrogations en procédant à des ajustements et des assouplissements. 

En France le foncier économique dédié aux zones d’activités industrielles, artisanales, logistiques et commerciales représente entre 25% et 30% des zones urbanisées soit le second facteur de consommation d’espace  il est donc fortement impacté par cette règlementation. 

Il faut concilier dés maintenant  sobriété foncière et développement économique car sous l’effet du développement du e-commerce et de la réindustrialisation nous observons une hausse de la demande foncière pour les activités industrielles et logistiques  qui engendre des fortes tensions sur le foncier avec pour conséquence des prix qui augmentent.

Les pistes et leviers d’actions passent par l’optimisation des zones d’activités existantes :

– Recyclage des friches existantes en nouvelles réserves foncières à conditions de trouver un équilibre financiers acceptables ( coût de dépollution , temps de recyclage, complexité réglementaire..).

– Densification des parc d’activités par la mutualisation des zones de stationnement , par la surélévation des bâtiments.

– Gestion des ressources foncières dans les zones d’activités pour identifier les espaces sous utilisées , les surfaces neutres et les dents creuses.

le 13/10/2023

Image : source Pixabay.

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Focus : le marché des locaux d’activité au premier trimestre 2023.

En région Lyonnaise , l’immobilier industriel avance sur une ligne de crête !

Malgré une baisse de la demande placée et une progression de l’offre immédiate disponible , les valeurs continuent leur progression.

– 75 000 m² ont été placés au 1er trimestre 2023 soit une baisse en volume de 32%  en comparaison du 1T 2022 pour 90 transactions enregistrées soit une baisse de 22% du nombre de transaction en comparaison du 1T 2022.

– Le loyer moyen de seconde main atteint 74 €/m²/an ( pour 69 € /m²/an en 2022 ) , le loyer moyen neuf passe de 87 €/m²/an à 91 €/m²/an.

– Le prix moyen de seconde main atteint 1 200 € /m² pour 1 100 €/m² en 2022 , le prix moyen neuf passe de 1 500  €/m² à 1 600 €/m².